Oh, sur la mer il y avait bien ces bruits de cormorans qui se jettent à l’eau ou de canards qui viennent nous faire couac couac le matin pendant le petit déjeuner sur la poupe du bateau. Et puis le bruit des vagues qui flacottent sur la coque de Raksha.
Se remet-on rapidement demanderez-vous d’un périple aussi long sur l’eau?
Tout est rapide autour de nous. Les amis nous demande « Et puis comment c’était le voyage? » Et on ne sait trop quoi dire, ç’a passé trop vite, on aurait encore le goût d’être sur la mer infinie, infiniment grande et belle.
Ce qui nous manque c’est d’être bercé par la houle au gré du vent comme seul compagnon qui fait siffler les haubans.
Les hauts et les bas sont comme ces vagues et ces remous qui nous entouraient en navigation sur la mer. Certains jours, ce sont les pointes qui nous permettent de voir plus loin et d’autres jours ce sont les creux qui nous ramènent à la réalité du moment présent.
Comment fera-t-on? Quand repartirons-nous et pour quel horizon? Nos amis du large nous appellent, on entend leurs voix dans le lointain, au delà des nuages.
Puis nos intimes qui nous invitent à rester auprès d’eux, sur la terre ferme.
Le temps de reprendre notre souffle. Le temps de s’occuper de nos affaires quotidiennes.
Le temps…
Là bas, Raksha s’ennuie. Elle espère larguer ses amarres.
Capitaines Pierre et Françoise