samedi 27 septembre 2008

La mise à l'épreuve

Dans l'après-midi de jeudi (le 24) on a la très agréable surprise de recevoir un appel de Michèle sur skype et quelques minutes plus tard, Yann nous y rejoint. On clavarde car le signal est trop faible pour la voix. Nous voici donc réuni, malgré les distances entre Marseille, Montréal et Cape May. Quel plaisir de pouvoir communiquer ainsi, malgré l'incapacité de se parler ni de se voir (le système vidéo n'est pas encore au point - quelle misère!). On veut tellement les entendre qu'on ne prend pas beaucoup de temps pour raconter notre petite aventure qui, de toute façon, est déjà derrière nous. "Tout va très bien, tout va très bien, madame la marquise..." . On règle quelques affaires domestiques et on se taquine un peu.

Quelques minutes après cette merveilleuse pause, on se rend compte que le vent forcit encore et encore. La météo nous l'avait annoncée, mais on entendait que cela concernait plus la haute mer que cette baie tout de même assez bien protégée. Le vent forcit tellement, jusqu'à des rafales de 40 noeuds, que nos ancres ne tiennent pas. On commence à glisser. Le problème, c'est qu'avec des vents de cette force et des vagues déchaînées, lever une ancre, n'est pas une mince affaire. En lever deux est un vrai dilemme. On examine la situation et on ne voit pas d'autres issus: il faut sortir les deux ancres et trouver un autre site. Il commence à faire noir. On essaie de lever une ancre, mais ça tire trop. Il faudra s'aider de la force du moteur. Pierre doit donc rester à la barre avec le moteur à pleine force pour contrer les coups de vent tout en dosant pour me laisser ramener les ancres l'une après l'autre. C'est la partie la plus délicate de l'opération car c'est par le moteur qu'on peut donner suffisamment de mou sur les cables et les chaînes pour être capable de les ramener. Le vent pousse le bateau d'un bord et ensuite de l'autre, sans relâche. Les ancres s'entremêlent, les cordages se coincent, le guindeau électrique (qui devrait tirer l'une des ancres) ne suffit pas... tire, tire, tire... tout s'échappe. On recommence encore et encore. Par quatre fois Françoise perd l'ancre. De peine et de misère, on arrive à sortir les deux ancres de l'eau et on prend le large, vers le centre de la baie. Il fait maintenant nuit, il est prêt de 10h00 et on est épuisé. On a mal partout et on est couvert de bleus, mais l'équipe est solide et sereine.

On ne voit rien. Heureusement, on sait à peu près où sont les bouées. On perçoit quelques formes de voiliers un peu plus loin, derrière le grand quai de la garde côtière, et on se dirige vers là. On repère un espace qui nous semble dégagé, et on jette les ancres encore une fois. Ça semble s'accrocher. Il le faut absolument. Ça y est! On a été mis à dure épreuve cette fois. On ne peut pas se reposer. On écoute la radio marine pour savoir ce qui se passe. On entend les Panpan (appel à l'aide de bateau en difficulté) et un mayday (appel à l'aide pour danger grave). La radio annonce que ça devrait se calmer vers 2h00am vendredi. On allume le petit foyer au gaz (système de chauffage très joli) pour se réchauffer et tenter de se sécher, et on attend. On prend notre position GPS à toutes les 10 minutes pour s'assurer qu'on ne bouge pas. Encore une fois, la rive est proche. Vers 16h00, on sent le vent qui diminue. Il est fatigué lui aussi et il veut aller voir ailleurs, plus au nord. On finit par s'endormir sur les banquettes du carré (pièce centrale du bateau).

Vendredi, 26 septembre, le vent est tombé. On se sent en convalescence. Tout ce qu'on fait, on le fait lentement, doucement, agréablement. On se laisse porter par nos courbatures. Pierre a quelques blessures, à la jambe et au bras, mais rien de grave. On inspecte le bateau. Pas de bris. Quelques grafignures qui seront faciles à réparer. Le drapeau canadien est en piteux état. Il est obligatoire d'en avoir un. Il faudra en trouver un autre. Le drapeau du Québec, en haut du mât, a tenu le coup.



Dans l'après-midi, on descend le dinghy et on part à la recherche de Cape May. C'est la première fois qu'on peut quitter Raksha depuis 5 jours. C'est une belle promenade à travers les canaux bordés de maisons, probablement des condos. On s'amarre au quai du Lobster House car il faut bien goûter le fameux Crabe chowder de Cape May.



Samedi, nouvelles promenade en dinghy pour explorer les possibilités de remplissage d'eau et de diésel. Surprise...on rencontre un couple que nous avions aidé lors de leur passage à Plattsburgh en juillet! Ils sont eux aussi en route pour les Bahamas, avec un magnifique bateau "trawler", le bateau s'appelle Christine. Ils nous invitent à prendre un café, ce que nous n'aurions pas pu refuser tant on avait besoin de partager notre expérience avec d'autres personnes. Nous sommes si peu connaissant qu'on a peine à mesurer l'importance de ce que nous avons vécu. Pour nous, ce fut terrible, mais peut-être que pour des navigateurs expérimentés, ce pourrait être banal. On veut savoir! On commence à raconter et on se rend vite compte que non seulement ce n'est pas banal, mais on était en fait dans une tempête tropicale, ou tout comme. Un autre couple de navigateurs expérimentés se joignent à nous et confirment que ce n'est pas banal et que nous avons vécu une situation très difficile que tous les navigateurs craignent. Ce qui nous rassure dans ces témoignages, c'est que c'est pas fréquent et par conséquent, ça ne nous arrivera plus. Il ne faut pas. On ne veut pas. On ne peut pas ! Cette rencontre nous a fait le plus grand bien. Maintenant, on va se reposer...



Dans cette mise à l'épreuve nous nous rendons compte que tous les cours et toute la préparation que nous avons faits depuis deux ans, l'intuition et l'instinct de survie joue un rôle important. Il y a aussi Celui à qui tous les marins s'en remette un jour ou l'autre car la mer est toujours la plus forte. Merci!


À suivre...




De New York à Cape May


Pendant notre séjour à New York, on a fait du vélo dans les magnifiques pistes cyclables qui longent la rive ouest et dans Central Park. On n’avait pas la tête aux musées tel que prévu. De très belles journées à se promener dans les différents quartiers, découvrir les nombreux marchés de rues avec toute l’animation multiculturelle qui s’y retrouve. À certains moments, on se croirait en Europe, à d’autre moment, on est au Mexique. Naturellement, en vélo, on cherche les petites rues quand on n’est pas dans les pistes cyclables. Cela nous fait découvrir toutes sortes d’architectures de maison, ce qu’on aime beaucoup.

Dimanche soir 21 septembre, on apprend qu’un système météo violent s’installe à Cape May pour remonter au nord et s’empirer à Sandy Hook, là où on prévoyait se rendre mardi ou mercredi. Changement de cap donc car on a une fenêtre de 2 jours pour se rendre à Cape May tout de suite et se mettre à l’abri avant l’arrivée du système. Si on reste ici, on y sera pris jusqu’à dimanche prochain. La décision est donc prise rapidement de partir dès 6h00 am demain matin. Dommage, on manquera Monique qu’on n’a pas réussi à voir. On espérait encore la retrouver à partir de Sandy Hook. L’urgence est donc immédiate à préparer notre route, sécuriser tout et dormir.

Lundi matin 22 septembre, départ à 6h30. On estime une vitesse de 5 nœuds, bons vents portants et courants favorables.. Ce qui nous fait une navigation, sans interruption, de 26 heures. On devra se relayer pour dormir. Le pourrons-nous, compte tenu de l’énervement que représente pour nous cette première sortie dans la vraie mer? On prévoit ainsi arriver à Cape May à un moment propice pour la marée, les vents et les courants annoncés.

On sort du port de New York sans problème, on est attentif, très attentif! À la hauteur de Sandy Hook, on prend le large, à 3 mille nautiques des côtes (5,4 km), on prend la direction sud, vers Cape May. On est très fiers de nous. On met les voiles et notre vitesse passe à 7 nœuds (13 km/hre) facilement. Les vents sont favorables, mais la vague est grosse et pas très longue, ce qui a pour effet de perturber notre voilure. C’est quand même enivrant. Les estimations sont refaites à la lumière de notre vitesse actuelle et nous pouvons prévoir notre arrivée plus tôt, aux petites heures mardi matin, i.e. 3h30 am. L’avantage est que nous serons moins fatigués, mais l’inconvénient est que nous devrons entrer de nuit dans un port que nous ne connaissons pas autrement que par les guides qu’on suit religieusement. Heureusement qu’on a les instruments et le GPS! Après vérification, on constate que c’est une bonne heure pour arriver car nous serons à un moment où la marée s’installe, moins de mouvement par conséquent.

Le vent forcit beaucoup. Des 10 à 15 nœuds annoncés, nous en sommes à 20 nœuds. On entre les voiles, pour n’en laisser qu’un peu et on remet le moteur. Le vent forcit encore, avec des coups de vent jusqu’à 25 et quelques fois 30 nœuds (55 km/hre). Ça commence à être inconfortable. Pas question de dormir. On a besoin l’un de l’autre. Ce n’est pas le vent qui est difficile, mais les vagues. On se fait ballotter comme un bouchon de liège sur l’eau. On est vraiment très content de voir comment le bateau se comporte. Il se couche parfois à 45 degré, mais on se sent vraiment en sécurité. Toutefois, c’est très exigeant. On est un peu inquiet pour l’arrivée à Cape May. Comment allons-nous entrer dans le port avec ces vagues qui frisent parfois le 10 à 15 pieds (estimation arbitraire, mais c’est définitivement plus que les 5 pieds annoncés)? La nuit en plus!

De toute façon, on ne peut pas reculer, on est dans la soupe et il n’y a qu’une chose à faire et c’est de la boire. On se relaie à la barre et à la navigation. Nos dernières estimations s’avèrent justes et précises pour ce qui est de la route, mais, de toute évidence, le système météo a pris de l’avance et nous constatons qu’il est en train de se bâtir. Malgré tout ça, on est heureux d’être là et surtout, d’y être ensemble. On se demande pourquoi on est ici, dans ce merveilleux projet. On est vraiment dedans maintenant. Qu’avons-nous fait pour mériter cette chance?

Enfin, à 20h00, lorsque la noirceur s’installe en même temps que la fatigue, on commence à être inquiet, de plus en plus inquiet. On ne se le dit pas (pas tout de suite), parce qu’on sait que l’autre a besoin d’un soutien fort et confiant. On fait une bonne équipe, surtout dans les moments où on se sent en « mode survie ».

Sur la côte (et sur les instruments) on voit les villes qui se succèdent, toujours à distance de nos 3 milles nautiques. Atlantic City qui éclaire le ciel. C’est assez impressionnant. On arrive à Cape May à l’heure prévue, pile! Les vagues sont devenues énormes et cassées. On tente une entrée à travers les balises mais il y a tant de lumières de toutes les couleurs sur la côte que c’est confondant. Encore une fois, vive la technologie! Tout à coup, un énorme tourbillon nous débalance complètement. Une vague plus grosse que les autres s’en dégage, pleine d’écume blanche. Il faut dire que c’est de toute beauté, mais notre préoccupation à ce moment là n’a rien d’esthétique, croyez-moi! Pierre est à la barre, aussi fort que le bateau lui-même, et il reprend le cap. Prendre le cap est une expression inappropriée car le vent est si fort et les vagues si impétueuses qu’on avance « en crabe ». L’adrénaline est à son maximum.

On entre dans le port et là, miracle, les vagues et le vent s’apaisent. Il fait noir, on ne voit pas bien les balises et l’aire de jeu est trop restreinte pour qu’on puisse se fier aux instruments. On réussi à repérer un espace pas trop profond pour jeter l’ancre… L’ancre jetée, juste à côté du quai de la garde côtière (peut-on être plus en sécurité?) on se chauffe une bonne soupe lipton, on ferme tout et on se couche. OUF! OUF! OUF! Il est 4h00 du matin. Demain, on ramassera tout le bordel du carré. Il y a pas mal de choses par terre avec tout ce brassage, mais rien de fragile…

On est maintenant mercredi, 24 septembre. Notre ancre tient bon, malgré les 20 à 30 nœuds persistants. Le ciel est beau. Hier, Françoise a dormi comme un bébé sur le pont, bien emmitouflée dans son duvet, avec un petit réveil juste à temps pour savourer un magnifique coucher de soleil. On se félicite d’être passé à travers cette expérience sans aucun pépin. On est vraiment très content. Pierre sort son accordéon.



On est à environ 1 kilomètre de la ville de Cape May en zodiac. On ira quand les vents baisseront car on hésite à laisser le bateau, seul à l’ancre, avec des vents pareils. En attendant, on est bien et confortable, et on arrive quand même à se brancher sur internet de temps en temps (le signal est inconstant).

Jeudi 25 septembre. À 7h00 am, les vents forcissent jusqu’à 35 nœuds (40 m/hre). Raksha chasse (i.e. l’ancre glisse). Le vieux quai et le muret de roches sont trop proches. On doit désancrer, remonter l’ancre et s’éloigner. Le vent est si fort que le bateau a de la difficulté à garder un cap. Il veut virer. On réussit à se réancrer plus loin, mais on n’est pas certain. Sur la radio, un voilier voisin (Saggitta) nous suggère de mettre une deuxième ancre. On ne l’a jamais fait, et comme tout ce qui nous arrive dans cette nouvelle vie, on va l’apprendre. La manœuvre est réussie et Raksha retrouve sa mouvante stabilité. Encore une fois, on est fier de nous, « on l’a eu ». Entre temps, un autre bateau a chassé vers nous. Il s’en est aperçu à temps et il a décidé de chercher un meilleur ancrage ailleurs.

Il y a quelque chose d’enivrant dans ce combat avec la nature. Le vent nous parle tout le temps. Il nous dit « je m’en viens et ça va être ta fête » . Quand j’entends ça, je sors à toute vitesse et je regarde les instruments pour y constater l’envolée des nœuds. Ensuite, le vent se calme, il se fatigue peut-être? Mais non, il se donne un nouvel élan pour revenir encore et encore. Les prévisions météo nous ont bien préparé et si elles se réalisent complètement, on aura un répit ce soir, avec la pluie qui viendra abattre le vent. Et la guerre sera gagnée.



À suivre… La mise à l'épreuve

vendredi 19 septembre 2008

19 sept-De Kingston à NewYork




NewYork la majestueuse. Voir NewYork depuis l’eau est une découverte surprenante. On la regarde avec ses trottoirs piétonniers qui longent la rive. Elle respire, silencieuse et magnifique. Ce n’est pas la même histoire quand, à vélo, on entre dans son cœur. Le bruit des voitures, le klaxon des taxis impatients surtout, les odeurs « diversifiées » pour ne pas qualifier autrement, tout cela n’a rien à voir avec le bord de l’eau. Pourtant, on est à deux pas (ou plutôt deux rues) de Central Park.

Malgré cela, j’ai hâte de m’y promener, d’aller faire l’épicerie dans les petites boutiques si particulières à NY, de regarde
r cette jungle de personnes de toutes races, de tous les milieux qui se côtoient sans se voir.



Pour arriver ici depuis Kingston, on a continué sur la rivière Hudson, en s’arrêtant à Tarrytown Marina pour 2 nuits. On y a reçu la visite de Vincent et Anne-Marie. On a failli y voir Monique qu’on a manquée de peu. Peut-être la verrons-nous ici à NY!

La route entre Tarrytown et Manhattan a été assez houleuse. Des vents de 20 à 30 nœuds, à contre courant, ce qui a eu pour effet de nous donner de grosses vagues courtes. On aurait pu monter les voiles, mais on a préféré attendre des vagues moins abruptes pour se lancer dans cette mer (car on entre dans la mer maintenant).


En arrivant à NewYork, il n’y avait plus de places aux moorings (bouées auxquelles on s’amar
re), on a dû prendre un quai à la marina. L’entrée dans la marina a été passablement « sportive »! Le courant, le vent, la marée et l’étroitesse de l’entrée a requis toute l’habileté du capitaine, en l’occurrence Pierre. Il a bien mérité son grade.


Tout un capitaine. Entrée en douceur, malgré les remous et les vagues, et accostage dans un petit racoin que nous a désigné le maître de port. On ne bougera plus d’ici pour 2 jours, histoire de se remettre de ces émotions. Après, on tentera à nouveau de prendre un mooring afin de revenir à nos plans budgétaires.

Ce soir, pour souper, saumon croustillant aux oignons de chez Zabar (sur Broadway), haricots verts et salade façon Françoise, suivi d’un petit yougourt.

Un petit vidéo???



À suivre…

dimanche 14 septembre 2008

Kingston N.Y. ou Rondout Creek



Ce matin on a décidé de bouger.
De Catskill à Kingston ça fait environ 18 miles nautiques. Nous avons quitté Catskill vers les 8hres pour arriver à Kingston point vers 14 hres. Une navigation plutôt tranquille au moteur avec des courants contraires de 1 noeud. Nous avons rencontré plusieurs barges poussées par des togues, assez impressionnant. Il fallait aussi faire attention aux troncs d'arbres qui descendent et remontent avec la marée, une marée de 4 pieds.
Après avoir exploré le Rondout Creek nous nous sommes amarrés au quai municipal.
Très agréable petite ville où nous avons été faire nos emplettes à vélos.
Un bon souper dans un resto italien, pâtes et pizza!
Puis on se met sur le blogue et au dodo.
Ce soir on va essayer de placer des photos sur le blogue.
Bonne nuit.

vendredi 12 septembre 2008

De St-Lambert à Catskill




Le vendredi 5 septembre 2008, on disait bonjour à quelques amis. Beaucoup d'émotions! Le lendemain, après avoir fermé la maison et s'être assis sur le perron pour la sentir une dernière fois, on quittait St-Lambert avec Yann pour rejoindre notre bateau et notre ami Guy à Plattsburgh. Départ dimanche matin à 7h00 am.


Et voilà, après 5 jours de navigation à travers le Lac Champlain et la rivière Hudson nous voici enfin à Catskill pour le "vrai" départ. Je dis le vrai départ parce que c'est ici que nous sommes laissés à nous mêmes pour la première fois. Notre ami Guy nous a accompagné jusqu'ici pour nous aider dans les délicates opérations de démâtage, d'éclusage et de remâtage. Tout s'est très bien passé, mais nous avons dû faire le trajet très rapidement pour libérer Guy dès jeudi. Malgré ce rythme, il y a des moments dans ce trajet où j'avais (c'est Françoise qui parle) le sentiment que le paradis pourrait ressembler à ça!


Tout ce qui a manqué, c'est une bonne communication avec Yann et Michèle pour m'assurer que tout allait très bien pour eux. On va maintenant prendre tout notre temps pour ne pas arriver trop vite à New York.

Ici, à Catskill, il y a de jolis cafés, et une exposition extérieure de chats en papier maché peints par des artistes locaux. Ils sont exposés tout l'été tout le long de la rue principale et vendus aux enchères parmi les commerçants de la ville. Ces chats sont la fierté des habitants et pour cause! Ils sont magnifiques.

Les habitants d'ici, contrairement à ceux de Plattsburgh, ont l'air d'être en santé. La ville est coquette. On a sorti nos vélos pliables et on s'est promené avec beaucoup de plaisir. De tout façon, les vents sont forts aujourd'hui et on préfère rester là. Demain samedi le 13 septembre, si les vents, les courants et la marée s'accordent, nous irons visiter Kingston.